UN CONSEIL DE TOTO : STÉ-RI-LI-SEZ !
Par Robert de Laroche

Tous les mois, mon chat Toto la Terreur a pris l’habitude de s’exprimer dans les pages de 30 millions d’amis.
Exceptionnellement, il a voulu transmettre un message aux amis de l’association Chaton Non.

- Qu’est-ce qui se passe, Toto ?

- Tu n’aimes pas les chatons ?

- Si, au contraire. Mais j’aime qu’ils soient désirés.
Quand je t’ai trouvé, abandonné dans le bois, à trois semaines, tu n’en menais pas large…

- Précisément : on m’avait abandonné. J’ai eu la chance de croiser ton chemin. Mais pense à tous ces chatons dont la venue n’est pas souhaitée. C’est terrible.

- Je sais bien, Toto. C’est pour ça que j’ai préféré te faire stériliser, ainsi que Minette et Mélusine. Nos deux sauvageonnes vivent bien. Tu imagines le nombre de portées qu’elles auraient lâché dans la nature, en une douzaine d’années ? Il y aurait plus de chats que d’habitants dans le village !

- Sans compter qu’avec des chats stérilisés, on évite les bagarres, la transmission de maladies infectieuses, les fugues, bref, un tas d’ennuis dont on se passe volontiers.

- Et puis, Toto, on échappe aussi à l’horreur des euthanasies de chatons. C’est si joli, un chaton, et c’est un crève-cœur de ne pas pouvoir l’accueillir chez soi.

- Je suis bien d’accord avec toi, Robert.

- Tu sais, Toto, que certains humains avancent comme argument, pour ne pas faire stériliser leurs chats, qu’une chatte doit avoir au moins une maternité. Qu’en penses-tu ?

- Que c’est grotesque. Aimez-nous, protégez-nous, mais ne nous prêtez pas de sentiments humains. Nous sommes des chats, et nous nous adaptons à toutes les situations. L’absence de maternité ou de paternité ne nous fera pas souffrir. Ce qui compte, c’est de vous sentir près de nous. Nous vous rendrons cette affection au centuple.

- On a tout compris, messire Toto !